vJacques Bertillon cesconclusions de son étude sur ladémographie du divorce tel que toutesles nations civilisées lepratiquent:--L'étude des circonstances qui entourent le divorce nousamène,dit-il, à ces conclusions:1? C'est la profession, la positionsociale des époux qui déterminentla fréquence ou la rareté des divorces: les classes bourgeoises, etnotamment les commer?ants, présentent, danstous les pays du monde, unnombre considérable de divorces, tandis que la proportion est toujoursfaible pour les paysans;?2? La tendance audivorce et à la séparation est toujours beaucoupplus forte dans lesvilles et surtout dans les grandes villes (plus decent mille habitants)que dans les campagnes avoisinantes;?3? Dans tous les pays, dans toutesles provinces, dans toutes lesvilles de l'Europe, la fréquence dudivorce et de la séparation decorps va sans cesse en augmentant. Cetaccroissement para?t encoreplus rapide en France que dans les autrespays.?Voilà qui est clair. A mesure que le bien-être augmente, quelesplaisirs du cabaret et de la prostitution sont plus faciles, lenombredes divorces cro?t. Il a pour géniteur direct tout ce quiestgrossièreté, bassesse, égo?sme farouche, dégradation de ladignitéhumaine, dans les bourgs pourris de la civilisation. Ce n'est pas uneévolution philosophique, un accroissement des libertés del'individu,c'est, dans la vie de l'?me, une maladie honteuse.J'ai vouluen avoir le c?ur net. manteau moncler
Et puisque, aussi bien, en dernierressort, il s'agissait d'une maladie physique, encore plus que d'unmalaise moral, je suis allé prendre, surcette matière, l'avis non dedocteurs théologiques, de professeurs demorale en cathédrale, ensynagogue ou en chambre, mais de médecinsillustres, campés par leursétudes à ces confins merveilleux de larecherche où la science descorps devient la science des ?mes. J'imagineque l'indication de mesrépondants suffira à rassurer les plusexigeants.J'ai soumis mon inquiétude à MM. les professeurs Magnan,Raymond etDégerine. Je les ai trouvés au milieu de leurs aliénés deSainte-Anneet de la Salpêtrière, penchés sur l'humanité souffrante,aussipréoccupés de lui apporter le soulagement que de découvrir, danslejeu des cerveaux déséquilibrés, le secret du fonctionnement normaldela pensée et de la vie.A tous les trois, j'ai posé la mêmequestion:--Peut-on considérer l'impossibilité de se tolérermutuellement, quis'accuse de plus en plus chez les époux de bourgeoisieaisée à la finde ce XIXe siècle, comme un phénomène morbide? Peut-ondire, sansabuser des mots, que la progression du divorce chez tous lespeuplescivilisés--et particulièrement en France--est une manifestationde cetétat f?cheux de la santé publique qui s'appelle la_faiblesseirritable_?Tous les trois, ces savants m'ont répondu dans destermes à peu prèsidentiques:--Il est certain que dans cette irritabilité des caractères d'uneclasse de gens qui, de père en fils, abusent desplaisirs urbains,nous touchons une conséquence du ravage de ces deuxfléaux qui nousdébordent: l'alcoolisme et celui qu'on ne nomme pasdevant leshonnêtes femmes. D'autre part, un penchant que nous constatons tousles jours porte ces déséquilibrés à rechercher dans l'amour(mariageou union libre), des êtres déséquilibrés, névropathes commeeux-mêmes. moncler soldes Ils s'attirent par certains reliefs, par des originalitéspsychologiques qui les charment jusqu'au jour où elles les offensent.Alors il n'y aplus de rapprochement possible sans blessure entre cesdeux êtres quiavaient cru s'aimer. Ils disent qu'ils sont desvictimes de?l'incompatibilité d'humeur?. Ils ne se trompent point. Cesont desmalades qu'il faut isoler l'un de l'autre, pour empêcherqu'ils nedeviennent décidément des maniaques ou des persécutés.J'invite ceux demes lecteurs à qui ce mot de _faiblesse irritable_ferait hausser lesépaules, et qui seraient tentés de dire: ?Noussavons bien que lesaliénistes croient que tout le monde est fou oucandidat à la folie?; jeprie, dis-je, ces sceptiques de méditer unchapitre bien curieux del'étude démographique de M. Bertillon. vetement moncler
Il apour titre: _D'une relation imprévue entre la fréquence desdivorceset la fréquence des suicides_[7]. [7] ?tude démographique dudivorce, chap. XIII.--J'ai été tout d'abord fort surpris, dit ensubstance M. J.Bertillon, de constater les exactes co?ncidences de lacarte dessuicides et de la carte des divorces. J'hésitais à rattacherl'un àl'autre deux phénomènes qui me semblaient n'avoir entre euxaucunrapport.
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